Philippe, Fayçal Baghriche, 2008, 4’24, vidéo (sans parole)
Sur la place du Louvre, un attroupement de touristes se forme autour d’un personnage de pharaon statique avec à ses pieds une petite écuelle. Les passants jettent une pièce alors qu’il ne s’agit que d’un simple mannequin posé là de manière volontairement équivoque. Son immobilité fait événement, elle génère du mouvement et révèle un étrange rituel où l’argent déposé vient rétribuer un droit à l’image.
Fayçal Baghriche
Né en 1972 à Skikda (Algérie), Il vit et travaille à Paris.
Il étudie à la Villa Arson de Nice avant de s’installer à Paris. Privilégiant la performance, la photographie et la sculpture, il s’est d’abord interrogé sur la place de l’artiste dans l’espace social avant d’intervenirsur des symboles collectifs. Travaillant à partir d’objets facilement identifiables, il procède souvent parassemblage d’objets ou de films qu’il manipule avec humour et simplicité afin de déjouer nos réflexes d’identification. Il nous invite à reconsidérer de manière plus critique la notion même d’identité, qu’elle soit collective ou subjective, ainsi que la quête d’appartenance, politique, sociale ou religieuse des individus.
Depuis dix ans, il présente régulièrement son travail en France et à l’international : Biennale de Venise, Biennale de Dakar, Biennale de Gwangju, Hammer Museum à Los Angeles, La Villa Arson à Nice, Malmö Konstmuseum, la Fondation arabe pour l’image de Beyrouth, le Musée d’art contemporain de Houston, Le Musée d’Art moderne de la Ville de Paris, le CAPC de Bordeaux, le Musée d’Art Moderne d’Alger.
http://faycalbaghriche.com/
Behind the Sun, Monira Al Qadiri, 2013, 10’, vidéo (VOSTF)
À partir d’images de vidéo amateurs qui représentent la vision apocalyptique des champs de pétrole incendiés au Koweit, l’artiste juxtapose les monologues audio des programmes de télévision islamiques de la même période qui s’inspiraient de la nature pour évoquer Dieu.
All-in, Mohamed Bourouissa, 2012, 5’41 (VF)
Vidéo accompagnée d’un entretien filmé avec l’artiste, 2013 Bourouissa, 2013, 5’ (VF)
Co-production kamel mennour / La Monnaie de Paris.
All-in est une étonnante allégorie autour de l’une des valeurs absolues de nos sociétés : l’Argent. Mohamed Bourouissa déploie et dissèque les mécanismes de l’idéologie libérale sous le double prisme de l’usine et des fétiches de la culture gangsta rap. Le clip, réalisé spécifiquement pour la Monnaie de Paris, raconte ce mariage ponctuel entre une des plus fortes figures du rap français, Booba et un établissement longtemps synonyme de pouvoir et d’argent.
Mohamed Bourouissa
Né en 1978 à Blida (Algérie), vit et travaille à Paris.
Après des débuts dans le graffiti, des études aux Arts déco puis au Fresnoy, il se fait remarquer du monde de l’art lors de l’exposition « Dynasty », qui présente les œuvres de quarante jeunes artistes au Palais de Tokyo et au Musée d’art moderne de la Ville de Paris. Il est depuis suivi par des collectionneurs comme François Pinault et Bernard Arnault et représenté par la galerie kamel mennour. Il présente régulièrement son travail en France et à l’étranger : le Musée d’art moderne à Paris, Haus der Kunst à Munich, Maison rouge à Paris, Museum of Art de Philadelphie, Centre Pompidou à Paris, Palais de Tokyo à Paris, Biennale de Venise, Kunsthalle de Vienne, Musée d’art moderne à Istanbul.
http://www.mohamedbourouissa.com/